Nom de la formation : Formation de formateurs
Lieu : Saint Denis de la Réunion
Dates : du 12 au 16 Mai 2025.
Nombres de participants : 11 stagiaires (3 femmes , 8 hommes)
Formatrices/formateurs : 2
Le contexte qui amène à faire cette formation:
Cette formation s’inscrit dans la famille de formation « outiller à la responsabilité ». Elle a pour but de développer les capacités nécessaires de nos camarades pour qu’elles et ils soient à même d’animer ou d’intervenir dans une formation syndicale CGT déjà construite.
Objectifs généraux du stage :
Les stagiaires seront outillé.e.s pour animer une formation syndicale CGT déjà construite et y intervenir.
Évaluations prévues :
Mardi 29 avril 2025, le téléphone sonne. En regardant l’écran, je vois le nom d’Antoine Lopez s’afficher. Antoine, du pôle formation de la CGT. Mon cœur s’emballe légèrement, intrigué par cet appel. Je décroche et, dès les premiers mots, je comprends qu’il a besoin de moi.
« Salut ! Dis-moi, es-tu disponible pour animer une formation de formateurs sur l’île de la Réunion ? » me demande-t-il avec un ton à la fois sérieux et enthousiaste. Cette demande de remplacement survient en raison d’imprévus familiaux pour la formatrice initialement prévue.
À ces mots, un sourire éclaire mon visage. L’idée de partir pour la Réunion me transporte déjà, et je sens une vague d’enthousiasme m’envahir. « Oui, bien sûr ! » réponds-je, presque sans réfléchir. Ce sera ma première occasion d’animer cette formation dans son intégralité. Je connais bien le sujet, ayant déjà participé à plusieurs sessions au centre de formation CGT de Benoît Frachon, à Courcelles-sur-Yvette.
Cette opportunité représente plus qu’un simple engagement professionnel ; c’est un défi que je suis prêt à relever, une chance de mettre à profit mes connaissances pour renforcer nos compétences syndicales. Je me visualise déjà sur cette île magnifique, entouré de camarades motivés et prêts à apprendre. L’excitation monte en moi alors que je commence à imaginer les échanges, les partages d’expérience et l’énergie collective qui régnera dans la salle de formation.
Je raccroche avec une détermination nouvelle, prêt à me lancer dans cette aventure. La Réunion, me voilà !
Dès que j’ai reçu la confirmation d’Antoine, une vague d’excitation m’a envahi. Pas de temps à perdre, je me suis immédiatement plongé dans la préparation de la formation, prévue dans seulement 12 jours. Des délais aussi courts représentent un véritable défi, mais cela ne fait qu’ajouter à l’adrénaline.
Chaque jour, je m’engage à consacrer entre 2 et 3 heures à cette préparation. Je veux être sûr d’être prêt, de maîtriser chaque aspect de la formation pour offrir aux participants la meilleure expérience possible. J’organise mes idées, je construis des fiches d'intervention, et je m’assure que chaque thème soit clair et engageant.
Cette mission est bien plus qu’une simple tâche à accomplir. C’est une occasion en or de relever un challenge et de mettre à profit mon expérience pour former au mieux ces futurs animateurs. Je me sens investi d’une responsabilité, mais aussi d’une immense joie à l’idée de partager mes connaissances et d’accompagner mes camarades dans leur parcours. La perspective de les voir progresser et s’épanouir me motive énormément.
Chaque minute de préparation est une étape vers ce moment tant attendu, et je suis déterminé à faire de cette formation un véritable succès.
La préparation est une étape cruciale pour garantir le succès de la formation. Elle est le fondement sur lequel repose une animation fluide et des interventions efficaces. Avec cette pensée en tête, je m’installe confortablement à mon bureau, le classeur des formateurs ouvert devant moi. Chaque page est une invitation à plonger dans le contenu, et je relis attentivement l’intégralité du document, m’imprégnant de chaque mot.
L’île de la Réunion, département français d’outre-mer, est marquée par un contexte syndical et social riche et dynamique, influencé par son histoire, sa diversité culturelle et ses réalités économiques. La confédération générale du travail réunionnaise (CGTR) joue un rôle essentiel dans la défense des droits des travailleurs et la promotion des conditions de vie sur l’île.
L’héritage colonial et les inégalités socio-économiques persistantes sont au cœur des préoccupations du syndicat réunionnais. Ce dernier est souvent mobilisé autour de questions telles que le pouvoir d’achat, l’accès à l’emploi, les conditions de travail et la lutte contre la précarité. Les secteurs de la santé, de l’éducation et du secteur public sont particulièrement actifs, avec des grèves et des manifestations fréquentes pour revendiquer de meilleures conditions de travail et des augmentations salariales.
Par ailleurs, la diversité culturelle de l’île, avec ses différentes communautés d’origine, contribue à un paysage syndical varié, où plusieurs organisations représentant des intérêts spécifiques coexistent. Les mouvements sociaux à la Réunion reflètent souvent des enjeux locaux, mais s’inscrivent également dans des luttes plus larges, comme celles pour l’égalité et la justice sociale.
La situation économique, marquée par un taux de chômage relativement élevé et une dépendance à des secteurs comme le tourisme, accentue les tensions sociales. Ainsi, le syndicat se mobilise non seulement pour défendre les droits des travailleurs, mais aussi pour réclamer des politiques publiques visant à réduire les inégalités et à améliorer les conditions de vie des Réunionnais.
En somme, le contexte syndical et social à la Réunion est un reflet des défis spécifiques auxquels l’île est confrontée, tout en étant ancré dans une tradition de lutte collective pour la justice sociale et l’égalité.
Je sors mon carnet et commence à noter les points clés que les stagiaires doivent impérativement assimiler durant cette session. Je me concentre sur les impératifs, les essentiels, ces notions qui doivent être clairement compris et solidement ancrés dans l’esprit des apprenants. Je visualise déjà la salle de formation, les visages attentifs des participants, et je sais combien il est important qu’ils s’approprient ces informations.
Je me promets de mettre un accent particulier sur ces sujets, de les présenter de manière engageante et interactive. Mon objectif est de garantir non seulement leur compréhension, mais aussi une intégration durable de ces connaissances. Chaque détail compte, et je m’efforce de rendre cet apprentissage aussi vivant et mémorable que possible. Dans ma tête, je commence à imaginer des activités, des échanges, des moments de partage qui rythmeront cette formation. L’anticipation monte, et je me sens prêt à relever ce défi avec passion
Pour m’assurer que les stagiaires ont bien assimilé ces impératifs, j’ai décidé d’introduire une dynamique d’interaction tout au long de la formation. À chaque retour de pause, je les interrogerai, mais aussi à la fin de chaque thème et à l’issue de moments clés. J’imagine déjà le moment où je poserai ces questions, scrutant les visages attentifs et curieux, cherchant à déceler les signes de compréhension ou d’hésitation.
Pour atteindre cet objectif, je dispose de plusieurs outils qui me permettront d’évaluer les connaissances et les compétences des stagiaires. Plutôt que de planifier une activité précise à l’avance, je préfère adopter une approche plus flexible et spontanée. En effet, je m’adapterai aux réactions et aux besoins des stagiaires qui se présenteront devant moi. Chaque groupe est unique, et j’ai hâte de découvrir comment je pourrai improviser et créer une expérience d’apprentissage enrichissante et dynamique en fonction de leurs attentes et de leurs interactions.
Cette approche me permettra non seulement d’évaluer leur niveau de compréhension, mais aussi d’ajuster mon déroulement en temps réel. Je veux que chaque participant ait la possibilité d’intégrer véritablement ces éléments fondamentaux. Je leur poserai des questions ouvertes, pour les inciter à partager leurs réflexions et à échanger entre eux. Cette interaction sera essentielle pour créer un climat d’apprentissage dynamique et participatif. Je suis déterminé à offrir à chacun l’opportunité de s’approprier ces connaissances, tout en adaptant ma méthode pour répondre aux besoins de chacun.
Je me plonge dans une réflexion animée sur les activités que je pourrais intégrer tout au long de la formation. En feuilletant le classeur des formateurs, je découvre quelques exemples d’animations qui pourraient enrichir les sessions. Cependant, je réalise rapidement qu’il n’est pas nécessaire de suivre ces recommandations à la lettre. L’important pour moi est de créer un environnement d’apprentissage vivant et adapté aux besoins des stagiaires.
Je commence à imaginer des activités interactives, des jeux de rôle, des discussions en petits groupes, et même des mises en situation qui permettraient aux participants de se plonger au cœur des enjeux. Chaque activité doit servir à rendre la formation aussi dynamique que possible, suscitant l’engagement et la participation de chacun. Je veux que chaque instant soit une occasion d’apprendre, de partager et de grandir ensemble, tout en restant fidèle aux objectifs pédagogiques que nous nous sommes fixés.
Avec un sourire, je note mes idées sur une feuille, impatient de voir comment ces animations prendront vie et transformeront l’expérience d’apprentissage en un moment mémorable et enrichissant pour tous.
Je suis déterminé à intégrer l’activité du "mur parlant" dans ma formation, une méthode dynamique qui permet d’engager les stagiaires de manière unique. Cependant, je n’ai pas encore fixé le moment idéal pour l’introduire.
Je prévois de l’implanter en fonction de l’avancement des participants, de leurs réactions et de leur progression au fil des jours. Je veux que cette activité ait un impact maximal, qu’elle résonne au bon moment, lorsque l’énergie est à son comble et que chacun est prêt à s’impliquer. À mesure que je visualise la salle, je m’imagine les participants se regroupant autour de ce mur, échangeant idées et réflexions, créant une atmosphère vibrante de collaboration.
Cependant lors de cette session de formation, j’ai rapidement réalisé que l’activité que j’avais prévue, qui se déroule habituellement dans un silence complet, ne serait pas efficace avec ce groupe de stagiaires. Leur enthousiasme et leur penchant pour la conversation étaient palpables, et j’ai compris qu’il serait contre-productif d’imposer un silence strict.
Face à cette situation, j’ai décidé de m’adapter. Au lieu de maintenir l’activité dans son format initial, j’ai transformé l’exercice pour qu’il intègre des moments d’échange et de discussion. J’ai encouragé les stagiaires à partager leurs idées et leurs réflexions tout en travaillant, ce qui a non seulement dynamisé l’activité, mais a également permis de créer un climat d’apprentissage collaboratif.
Cette adaptation a non seulement enrichi les échanges, mais a également permis à chacun de se sentir impliqué et écouté. En fin de compte, cette expérience m’a rappelé l’importance de la flexibilité dans l’animation de formations : il est essentiel de s’ajuster aux besoins et aux dynamiques du groupe pour maximiser l’engagement et l’apprentissage.
Je prévois aussi d’intégrer une activité de mise en situation que je réaliserai moi-même, en gardant le secret auprès des stagiaires. J’imagine déjà la scène : je vais jouer le rôle d’un formateur un peu trop impulsif et maladroit, laissant place à des situations cocasses et déstabilisantes. Mon intention est claire : illustrer de manière vivante comment un comportement inapproprié peut compromettre la qualité de l’apprentissage.
Au fur et à mesure que je m’immerge dans ce personnage, je visualise les réactions des participants. Je veux qu’ils prennent conscience de l’impact de leur posture sur l’environnement d’apprentissage. En les confrontant à cette situation, je les incite à réfléchir à l’importance d’adopter une attitude bienveillante et adaptée, essentielle pour favoriser une atmosphère positive où chacun se sent en sécurité pour s’exprimer et apprendre.
Avant la diffusion de la vidéo sur "les situations en formation" prévue le Jeudi, j’ai décidé de mettre en place une activité interactive visant à illustrer les erreurs courantes que peut commettre un formateur, et comment ces erreurs peuvent nuire à l’apprentissage des stagiaires. L’idée était de créer un environnement où les participants pouvaient observer, discuter et tirer des leçons des pratiques à éviter.
L’activité a commencé par une mise en scène où je simulais un formateur adoptant des comportements peu recommandables. Par exemple, j’interromprai volontairement les stagiaires lorsqu’ils prendront la parole, afficherai un manque d’intérêt pour leurs questions, et négligerai de clarifier les objectifs de la formation.
Après cette démonstration, nous ouvrirons une discussion sur les impacts de ces erreurs. Les stagiaires partageront leurs expériences personnelles, soulignant à quel point un manque d’écoute, une mauvaise gestion du temps ou un contenu trop dense peuvent nuire à l’engagement et à la compréhension. Cette réflexion collective permettra de mettre en lumière des pratiques alternatives, comme l’importance de favoriser un climat de confiance, d’encourager les échanges et de structurer les sessions de manière à maintenir l’attention.
En conclusion, cette activité permettra non seulement de mettre en évidence les choses à ne pas faire, mais elle renforcera également la compréhension des participants sur les bonnes pratiques d’animation. En apprenant à partir des erreurs, ils pourront mieux saisir les éléments essentiels pour un apprentissage réussi, rendant ainsi cette expérience formatrice à la fois ludique et enrichissante.
Je décide aussi d'organiser une visioconférence d'une heure Une semaine avant le début de la formation, avec Linda Diblar, la responsable de la formation pour la CGTR, ainsi qu’avec tous les intervenants et formateurs impliqués.
Organiser une visioconférence quelques semaines avant le début d’une formation est une étape cruciale pour assurer le succès de la session. Cette réunion permet de formaliser la mise en place de la formation et de clarifier les attentes de chacun. En réunissant tous les formateurs, il est possible de discuter des objectifs pédagogiques, des contenus à aborder et de la méthodologie à adopter.
Cette rencontre en ligne offre également l’occasion d’organiser les interventions de chaque formateur, en s’assurant que chacun sache exactement quand et comment il interviendra durant la formation. Cela permet de créer une cohérence dans le déroulement de la session et d’éviter les redondances ou les lacunes dans le contenu.
De plus, la visioconférence favorise la communication et le partage d’idées entre les formateurs, ce qui peut enrichir le programme de formation. Elle permet également de résoudre d’éventuels problèmes logistiques ou techniques avant le jour J, garantissant ainsi une expérience d’apprentissage fluide et efficace pour les stagiaires. En somme, cette préparation en amont est essentielle pour créer un environnement d’apprentissage harmonieux et structuré, propice à la réussite de tous.
Nous nous accordons sur les horaires de début et fin de stage car, l’organisation d’un stage à l’île de la Réunion nécessite une attention particulière aux réalités locales, notamment en ce qui concerne les horaires des sessions de formation. En effet, tous les stagiaires rentrent chez eux chaque soir, ce qui peut poser des défis en raison des conditions de circulation souvent difficiles sur l’île.
Pour répondre à cette contrainte, nous avons décidé d’adapter les horaires de début et fin du stage afin de faciliter l’accès à la formation pour tous les participants. En optant pour des débuts de journée plus tôt, nous permettons aux stagiaires de voyager en toute sécurité. De plus, nous avons pris soin de prévoir des pauses plus longues, ce qui leur offre la possibilité de se restaurer et de se reposer avant de reprendre les activités.
Ces adaptations horaires sont essentielles non seulement pour le bien-être des stagiaires, mais aussi pour garantir leur engagement et leur concentration durant les sessions. En tenant compte des réalités de la circulation sur l’île, nous créons un environnement d’apprentissage plus accessible et efficace, favorisant ainsi une expérience de formation enrichissante pour tous.
Au cours de cet échange, nous saisissons l’occasion de consulter la liste des participants (11 stagiaires : 8 hommes et 3 femmes) à la session, notant avec attention leurs activités professionnelles. Cela m’aide à mieux cerner le groupe que je vais animer. Nous passons ensuite à la gestion logistique de mon arrivée : je note mon heure d’atterrissage à l’aéroport de Saint-Denis, je prépare l’envoi de mon permis de conduire à l’agence de location de véhicules, et je m’assure d’échanger mes coordonnées téléphoniques avec la personne qui m’accueillera et m’accompagnera jusqu’à mon hôtel.
C’est l’époux de Linda, également responsable syndical à la CGTR, qui se chargera de cette mission. Avant de nous diriger vers l’hôtel, nous avons l’opportunité de visiter la confédération de la CGTR. En entrant, je suis frappé par l’énergie qui règne dans les lieux. Je découvre la salle de formation, avec ses tables disposées de manière à favoriser les échanges. Mon regard se pose sur le matériel qui me sera mis à disposition tout au long de la semaine. Chaque détail compte, et je ressens une montée d’excitation à l’idée de m’installer ici et de commencer cette belle aventure d’apprentissage avec les stagiaires.
À la fin de la visioconférence, un sentiment de camaraderie et de détermination flotte dans l’air. Nous sommes prêts à relever ce défi ensemble, armés de nos idées et de notre engagement. La formation s’annonce prometteuse !
LE STAGE
Dès la première journée de formation, je ressens un léger frisson d’anticipation en entrant dans la salle. Elle est spacieuse et bien équipée, le rétroprojecteur et les photocopies des dossiers stagiaires sont prêtes. Les tables sont placées en U ce qui me permettra de pouvoir me déplacer plus facilement dans la salle.
J'y arrive 1 heure avant le début de la formation dans le début est prévue à 8H. Il est important d'être présent avant les stagiaires pour montrer qu'ils sont attendus. A chaque nouvelle arrivée d'un stagiaires , je le salue et me présente.
Lors de cette courte présentation individuelle des stagiaires, j’ai rencontré quelques petites difficultés liées à l’utilisation de leur langage local. En effet, certains termes et expressions spécifiques à la culture réunionnaise peuvent parfois rendre la compréhension plus complexe. Cela entraîne des malentendus ou des moments d’incompréhension, tant pour les stagiaires que pour moi en tant que formateur. De plus, la diversité des niveaux de maîtrise du français parmi les participants peut créer des disparités dans la manière de s’exprimer. Cependant, ces défis offrent également une belle opportunité d’apprentissage et d’échange culturel, enrichissant ainsi l’expérience de chacun. En adaptant ma communication et en encourageant un dialogue ouvert, je suis convaincu que nous pouvons surmonter ces obstacles et améliorer la fluidité des échanges.
C'est pour cette raison qu'avec l'accord de Linda le mettrais un élément supplémentaire pour la présentation des stagiaires en binôme.
Pendant les présentations, j'organise un atelier où les stagiaires peuvent s’entraîner à formuler leur présentation en utilisant un langage commun. Cela leur permettra de se familiariser avec des termes plus standardisés tout en respectant leur culture locale.
De mon côté, je créerai un glossaire comprenant des termes locaux et leurs équivalents en français standard. Cela peut servir de référence pour les stagiaires afin qu’ils puissent mieux structurer leur discours et je les inviterai à partager des expressions ou des mots locaux qui leur tiennent à cœur, tout en leur expliquant que si certains termes posent des difficultés, il est important d’expliquer leur signification. Cela favorise les échanges culturels et l’inclusion.
Avec le recul cette méthode fût efficaces.
Tout est parfait pour accueillir le groupe de stagiaires prévu. Pourtant, je remarque rapidement qu’un obstacle inattendu se profile à l’horizon. Les responsables de la formation de la CGTR ont décidé de prendre leur repas de midi dans cette même salle.
Au départ, cela ne semblait pas poser de problème, puisque les stagiaires et les formateurs devaient simplement manger à des tables spécifiquement dédiées au repas. Mais dès 11 heures, les trajets des traiteurs, chargés de livrer des collations, des repas ou des boissons, ont souvent coïncidé avec des moments clés de la formation, comme des présentations ou des discussions de groupe. Ces interruptions ont non seulement dérangé le fil des échanges, mais ont également perturbé la concentration des participants, qui se retrouvaient distraits par le va-et-vient constant.
De plus, le bruit associé aux déplacements, que ce soit le bruit des chariots ou des conversations entre le personnel de service, a ajouté une couche de distraction peu propice à un environnement d’apprentissage serein. Cela a pu créer un sentiment d’inconfort pour certains stagiaires et de l'équipe de formateurs qui avaient du mal à se concentrer sur le contenu présenté.
Pour atténuer ces perturbations, il pourrait être judicieux de prévoir des horaires de livraison des traiteurs en dehors des moments de formation, ou encore d’établir un espace dédié pour les pauses, éloigné de la salle principale. Ainsi, nous pourrions garantir que les stagiaires puissent se concentrer pleinement sur leur apprentissage, tout en bénéficiant d’un service de restauration efficace et discret. En améliorant la gestion des allées et venues des traiteurs, nous pourrions créer un environnement d’apprentissage plus fluide et agréable pour tous.
Face à cette agitation, nous prenons rapidement la décision de changer de salle. Nous optons pour un espace plus petit, mais mieux adapté pour nous permettre de rester concentrés. Un soupir de soulagement s’échappe alors que nous nous installons dans notre nouvel environnement, prêt à reprendre le cours de notre formation. Cependant cette salle plus petite ne me permettra pas de marcher ou de me tenir aux milieux des stagiaires. Je m'adapterai. je resterai debout derrière le bureau des formateurs.
Cependant, alors que je commence à me sentir de nouveau à l’aise, je réalise qu’un autre problème perturbateur se profile à l’horizon, prêt à se greffer à notre début de semaine déjà tumultueux.
La salle que nous venons de prendre est proche des bureaux des fédération de la CGTR. Je reviendrais sur le sujet un peu plus tard.
L’expérience que je vais décrire concerne les séquences 5, 6 et 7 qui s’inscrivent dans le moment 2 du thème IV de la formation de formateurs. Ces séquences, d’une durée totale de 55 minutes, ont été animées par mes soins du 12 au 16 mai 2025, dans les locaux accueillants de la Confédération générale du travail de la Réunion (CGTR), à Saint-Denis.
Les objectifs pédagogiques sont:
Pour le thème, "A l'issue de ce thème, les stagiaires seront en capacité d'expliquer en quoi la communication est un facteur essentiel en formation syndicale"
Pour le moment, " A l'issue de ce moment les stagiaires seront en capacité d'identifier au moins deux problèmes pouvant intervenir pendant la formation et de proposer une solution adaptée"
Chaque instant de cette formation a été riche en échanges et en apprentissages. Mon cœur battait d’excitation alors que je me préparais à transmettre mes connaissances et à créer un environnement propice à l’épanouissement de chaque participant. J’étais déterminé à faire de ces moments un véritable tremplin pour les futurs formateurs, prêts à embrasser leur rôle avec passion et engagement.
Contexte et enjeux de mon analyse des séquences
Ces séquences abordent un sujet essentiel : la communication en formation syndicale CGT. Pourquoi ce thème ? Parce que la formation est aujourd’hui une priorité sociétale incontournable. Les mesures politiques et administratives se multiplient pour répondre aux besoins croissants de formations adaptées.
Dans ce contexte, communiquer efficacement avec les stagiaires est fondamental. Il ne s’agit pas seulement de transmettre des informations, mais de créer un lien authentique et un climat de confiance propice à un apprentissage dynamique. En cultivant une communication claire et bienveillante, j’encourage des échanges enrichissants, permettant à chaque stagiaire de s’approprier les connaissances et de les mettre en pratique. C’est un défi passionnant, mais essentiel pour réussir ma mission collective.
La communication pédagogique : définition et avantages
La communication pédagogique va bien au-delà de simples échanges d’informations. Elle incarne les relations interpersonnelles entre le formateur et l’apprenant, ainsi que les stratégies mises en place pour transmettre des connaissances et stimuler la motivation. Elle couvre tous les aspects de la communication : orale, écrite, gestuelle, et même mimique.
Maîtriser cette communication ouvre la porte à de nombreux avantages. Elle favorise une participation active des apprenants, les incitant à s’investir pleinement dans les discussions. Grâce à une variété d’outils, les messages circulent plus aisément, rendant l’apprentissage à la fois accessible et engageant. De plus, elle offre la flexibilité nécessaire pour adapter les interactions aux comportements et aux besoins des apprenants, créant ainsi un environnement d’apprentissage vivant et dynamique.
Avant la formation : établir le contact
Avant le grand jour de la formation, je sais qu’une communication claire et efficace est essentielle. Je prends toujours soin de transmettre par message téléphonique ou courriel, les informations nécessaires et les détails pratiques cruciaux, comme les horaires, le lieu de la formation. Je mentionne les ressources utiles, surtout si une activité préformation est prévue, pour que chacun puisse se préparer au mieux.
Je suis fermement convaincu qu’une communication fluide dès le départ est essentielle pour garantir le bon déroulement de la session. En établissant ce premier contact, je tisse un lien précieux avec les stagiaires, leur montrant ainsi que je suis là pour les accompagner à chaque étape de leur parcours d’apprentissage. Ce geste simple crée une atmosphère chaleureuse et engageante, mettant tout le monde dans de bonnes dispositions. Ensemble, nous préparons le terrain pour une expérience à la fois enrichissante et productive, où chacun se sentira à l’aise pour participer et s’impliquer pleinement !
Pendant la formation : nouer des liens et maintenir l’attention
Avant le grand jour de la formation, je sais qu’une communication claire et efficace est essentielle. Je prends toujours soin de transmettre par message téléphonique ou courriel, les informations nécessaires et les détails pratiques cruciaux, comme les horaires, le lieu de la formation. Je mentionne les ressources utiles, surtout si une activité préformation est prévue, pour que chacun puisse se préparer au mieux.
Je suis fermement convaincu qu’une communication fluide dès le départ est essentielle pour garantir le bon déroulement de la session. En établissant ce premier contact, je tisse un lien précieux avec les stagiaires, leur montrant ainsi que je suis là pour les accompagner à chaque étape de leur parcours d’apprentissage. Ce geste simple crée une atmosphère chaleureuse et engageante, mettant tout le monde dans de bonnes dispositions. Ensemble, nous préparons le terrain pour une expérience à la fois enrichissante et productive, où chacun se sentira à l’aise pour participer et s’impliquer pleinement !
Après la formation : assurer le suivi
Une fois la formation terminée, je prends l’initiative de proposer aux stagiaires de rester en contact. Maintenir ce lien est crucial pour moi, car je souhaite les voir évoluer et grandir dans leur apprentissage.
Je commence par leur envoyer un message de remerciement chaleureux, accompagné de ressources complémentaires pour approfondir leurs connaissances. Ce geste montre que je suis toujours là pour les soutenir, même après la fin des sessions.
Ensuite, je prends le temps de les interroger sur leur progression. Je suis curieux de savoir comment ils mettent en pratique les acquis de la formation et quels défis ils rencontrent. Ces échanges me permettent de mesurer l’impact de notre travail ensemble et d’ajuster mon accompagnement pour les aider à surmonter les obstacles.
Ce suivi est essentiel, car il garantit que les apprentissages se poursuivent sur le long terme, transformant les connaissances acquises en compétences durables. Je suis ravi de pouvoir les accompagner dans ce cheminement, sachant que chaque interaction compte pour leur succès !
Astuces pour engager les stagiaires
Pour captiver l’attention des stagiaires et les impliquer pleinement, voici quelques astuces incontournables :
En appliquant ces astuces, je crée un environnement d’apprentissage dynamique et engageant où chaque stagiaire se sentira impliqué et motivé à participer activement !
Compétences du formateur et boîte à outils
Avec le temps et l’expérience, j’ai perfectionné ma capacité à gérer les tensions et les situations difficiles qui peuvent surgir en formation. Chaque défi devient une opportunité d’apprentissage, et j’ai appris à transformer ces moments délicats en véritables occasions d’échange.
Un autre aspect clé de mon rôle est de favoriser les interactions entre les apprenants. Je crois fermement que les échanges enrichissent notre expérience et créent un environnement dynamique. En encourageant les stagiaires à partager leurs idées et à dialoguer, je contribue à bâtir une communauté d’apprentissage soudée.
Pour instaurer une atmosphère positive, j’ai intégré des activités ludiques dans ma boîte à outils. Des jeux, des quiz et des mises en situation ne servent pas seulement à animer la formation, mais constituent également des stratégies efficaces pour établir la confiance. Ces activités créent une ambiance détendue où chacun se sent libre de s’exprimer et de participer. En combinant ces compétences et outils, je m’efforce de rendre chaque session d’apprentissage mémorable et enrichissante pour tous !
Résumé
La communication durant les sessions de formation est cruciale. Elle joue un rôle clé dans l’accroissement de l’efficacité pédagogique et dans la satisfaction des apprenants. Pour réussir, il est nécessaire de bien se préparer, de faire preuve de disponibilité et de faire des choix pédagogiques réfléchis. Chaque élément compte pour créer une expérience d’apprentissage enrichissante et engageante !
Les séquences 5 et 6: Présentation de l'exercice et travail en binôme
Après avoir distribué la consigne ( feuilles de support T4 S4), je prends une profonde inspiration et commence à lire la consigne qui guidera le travail des binômes.
J'ai créé les binôme en regardant leurs différentes fédérations. Les métallurgistes ensemble, la santé ensemble ,UL ensemble, ainsi de suite. en agissant de cette façon je prépare indirectement l'avenir. Les stagiaires ayant déjà travaillé en formation en duo auront plus de facilité pour retrouver leurs repères.
« Imaginez un problème que vous pourriez rencontrer lors d’un stage de formation syndicale et proposez la solution à laquelle vous avez pensé . Vous serez ensuite invités à partager votre réflexion avec le reste du groupe. »
Pour m’assurer que tout le monde a bien compris, je demande à une stagiaire de relire la consigne à haute voix. Sa voix résonne dans la salle, et je vois les regards d’attention des participants se focaliser sur elle. Une fois cela fait, je déclare avec un sourire : « Vous avez 10 minutes pour réaliser cet exercice ! »
La création d’un glossaire de termes, associant le langage local et le français standard, a constitué une ressource précieuse pour structurer leurs présentations. En encourageant les stagiaires à partager des expressions qui leur tiennent à cœur, j'ai favorisé les échanges culturels et renforcé le sentiment d’inclusion.
En intégrant cette solution, j'ai réussi à améliorer la fluidité des présentations et à enrichir l’expérience d’apprentissage de tous les participants, rendant chaque intervention plus engageante et significative.
Je conclus en leurs demandant "Avez vous bien saisi la consigne? Avez vous des questions?"
N'ayant pas de retour, je rappelle également qu’ils peuvent, s’ils le souhaitent, quitter la salle pour rejoindre d’autres espaces annexes afin de travailler tranquillement. Depuis le début de notre stage, j’ai remarqué que cette liberté de mouvement permet à certains d’être plus à l’aise et créatifs.
Tout en circulant entre les différentes salles, je prends le temps d’observer chaque groupe, notant avec plaisir leur enthousiasme et leur engagement. À chaque passage, je pense à indiquer le temps restant, de répondre aux questions et d'encourager ceux qui semblent bloqués, et surtout, écouter les idées qui fusent. Cette activité promet d’être riche en réflexions et en échanges !
Les questions les plus souvent posées sont une incompréhension de la consigne? Malgré une relecture de celle-ci en salle il arrive couramment que des stagiaires affirment qu'il ont compris alors qu'ils ont des doutes. Cependant souvent, après une relecture avec leur binôme la consigne s'imprègne mieux.
La Séquence 7: La mise en commun et le débat formateur
Après le retour de tous les stagiaires dans la salle de formation, l’enthousiasme est palpable. J’invite les binômes à partager les résultats de leur réflexion. Une atmosphère d’excitation s’installe alors que chacun se prépare à restituer son travail.
Un à un, les binômes prennent la parole, chacun apportant des problèmes variés auxquels ils ont réfléchi, suivis de solutions imaginatives. Par exemple, un binôme aborde la question de la ponctualité d’un stagiaire. « Nous avons constaté que certains arrivent en retard, et nous pensons qu’il serait utile de rappeler les règles de vie établies au début du stage », propose l’un d’eux avec conviction.
Un autre binôme évoque un problème récurrent : un apprenant qui coupe systématiquement la parole aux autres. « Ce comportement affecte la dynamique du groupe. Nous pensons qu’il serait également pertinent de se référer aux règles de vie mises en place au début de la formation », annonce-t-il, un mélange d’inquiétude et de détermination dans la voix.
Un autre binôme évoque un stagiaire présent en formation qui semble ne pas être à sa place. Il semble absent et ne participe pas. Cette résolution de conflit n'apparait pas dans les règles de vie. La solution apportée par le binôme et adopter par l'ensemble du groupe est de discuter avec le stagiaire durant une pause pour lui demander ce qu'il a. C'est en discutant avec que le soucis trouvera la solution. Il est essentiel que le formateur ne se face pas sa propre opinion. Le questionnement au stagiaire lèvera les doutes et facilitera la résolution.
Au fil des interventions, il devient évident que chaque binôme a su identifier des problèmes différents tout en se ralliant à ces fameuses règles de vie, un fil conducteur qui les unit tous. Ce moment d’échange résonne avec un élan collectif, et chacun semble conscient que ces règles sont la clé pour améliorer leur expérience de formation. Quel plaisir de voir cette dynamique s’épanouir !
Je leur explique qu’il arrive parfois que la solution à un problème ne se trouve pas dans les règles de vie établies par l’ensemble du groupe, stagiaires comme formateurs. Pour illustrer mon propos, je partage un exemple tiré de cette session de formation.
La CGTR, comme beaucoup d’organisations, souffre du manque d’élus impliqués et disponibles. C’est une réalité qui touche de nombreux secteurs. Tôt ce matin, une stagiaire retraitée arrive à l’heure convenue, mais avec une nouvelle qui me laisse perplexe : elle doit s’absenter l’après-midi. Elle m’explique qu’elle a reçu un appel d’un élu la veille au soir, lui demandant d’aller défendre un salarié en difficulté dans son entreprise.
Après une discussion en tête-à-tête, j’essaie de lui faire prendre conscience de l’importance de son engagement durant la formation. « Pourquoi es-tu celle qui doit défendre ce salarié aujourd’hui, alors que tu es en retraite ? » lui demande-je. « Le camarade qui t'a téléphoné ne peut-il pas s’en charger lui-même ? » Je lui rappelle aussi que dans notre syndicat, aucun militant n’est irremplaçable.
Je lui propose alors d’appeler l’élu pour lui expliquer qu’elle est en formation et qu’elle s’est engagée à suivre ce stage jusqu’au bout. Je suis persuadé que son interlocuteur comprendra sa démarche et se portera garant pour défendre le salarié à sa place.
C’est un problème que je rencontre régulièrement au cours de mes différentes formations, mais je reste convaincu qu’avec des discussions ouvertes, nous pouvons trouver des solutions ensemble.
Après des échanges dynamiques et enrichissants, je me tourne vers le débat formateur. Pour donner du corps à la discussion, je sors ma fiche soigneusement préparée à l’avance. Étiquetée T4-F14 dans mon classeur de formateur, elle contient des points essentiels que je souhaite aborder. En feuilletant le classeur, je sens l’anticipation monter ; chaque note est une invitation à approfondir les réflexions déjà partagées. C’est le moment idéal pour synthétiser nos idées et ouvrir la voie à un dialogue encore plus engageant !
Durant ce moment, je me concentre sur la vérification des acquis de chacun, veillant à ce que les stagiaires puissent identifier les problèmes et proposer des solutions adaptées. J’incite les participants à s’impliquer pleinement et à exprimer leurs réflexions.
À chaque fois qu’un groupe présente un problème avec une solution, je les encourage à exposer leur pensée en détail. Je les invite à partager non seulement leur diagnostic, mais aussi comment ils envisagent de le résoudre. Ensuite, je me tourne vers le reste de la salle : « Que pensez-vous de cette proposition ? Avez-vous d’autres idées ou solutions à suggérer ? »
Je veille à créer un climat d’échange où chacun peut s’exprimer librement. Je participe également au débat, partageant mes propres expériences et insights pour enrichir la discussion. Cela nourrit l’interaction et nous permet tous d’apprendre les uns des autres. C’est dans ce crescendo d’idées et de réflexions que la magie opère !
Laissez moi partager avec vous quelques exemples marquants de problèmes que vous pourriez rencontrés, accompagnés des solutions créatives qui ont vu le jour :
L’un des stagiaires a ce petit talent pour arriver systématiquement en retard. Chaque matin, alors que le groupe est déjà rassemblé et prêt à commencer, il fait son entrée avec un air confus, un sourire désolé aux lèvres et parfois même un café à la main. Cela crée une petite vague d’agitation parmi ses camarades, qui échangent des regards complices, un mélange d’amusement et de frustration.
Je sens qu’il est temps d’aborder le sujet avec lui. Je m’approche et lui fais part de mes préoccupations : « Écoute, ton retard affecte l’ensemble des stagiaires. Nous avons tous convenu, en début de stage, d’adopter certaines règles de vie pour garantir le bon déroulement de notre formation. »
L’un des stagiaires exprime un malaise qui ne passe pas inaperçu. Ses attentes ne correspondent pas du tout aux contenus de la formation, et cela se ressent. Il affiche régulièrement un air désintéressé et, pour ajouter à cela, il commence à perturber le groupe par ses commentaires sarcastiques et ses interruptions. À chaque fois que le sujet dévie un peu de ce qu’il espérait, il laisse échapper un soupir exaspéré, au grand désarroi de ses camarades qui peinent à rester concentrés. L’atmosphère devient tendue, et je sens qu’il est urgent d’intervenir pour ramener tout le monde sur la voie d’un apprentissage constructif.
Je ressens qu’il est essentiel de m’entretenir avec lui en dehors des heures de formation, peut-être pendant les pauses ou durant le déjeuner. J’ai besoin de comprendre s’il est prêt à poursuivre le stage sans perturber le déroulement de nos activités. Si c’est le cas, je pourrai alors adopter une attitude bienveillante, lui témoignant de ma reconnaissance pour ses efforts de participation.
En revanche, si je constate qu’il n’est pas motivé, il faudra aborder avec lui la possibilité qu’il quitte le stage de son propre chef. Bien sûr, je veux que cette exclusion demeure une mesure exceptionnelle, réservée uniquement aux situations vraiment critiques. Mon objectif est d’aider chacun à tirer le meilleur parti de cette expérience, y compris lui.
Il y a un stagiaire dans notre groupe qui semble convaincu de tout savoir sur les thématiques que nous abordons. À chaque intervention, il ne peut s’empêcher de couper la parole aux formateurs, affichant un air satisfait comme s’il était le seul à détenir la vérité. Sa manière de remettre en question leurs propos, souvent avec un ton condescendant, crée une atmosphère tendue dans la salle.
Les intervenants, bien qu’habitués à gérer ce genre de situation, sont visiblement déstabilisés par ses provocations. Je sens que cette dynamique perturbe le groupe et détourne l’attention de l’objectif principal de notre formation. Il est urgent de trouver un moyen de rétablir l’équilibre et de rappeler à tous que l’échange d’idées est précieux, mais que le respect est primordial.
Je décide de prévenir les intervenants de la situation préoccupante avec ce stagiaire qui a tendance à monopoliser la parole. Je leur fais part de mes inquiétudes, afin qu’ils puissent garder un œil sur lui pendant les discussions. Lors des sessions, je veille à créer un espace où chaque voix peut se faire entendre.
« N’hésitez pas à prendre la parole ! » encourage-je les autres stagiaires, essayant de briser le silence qui s’est installé. Je veux qu’ils se sentent libres de s’exprimer et de partager leurs perspectives. Lors des débats, je m’assure que chacun ait l’opportunité de contribuer, renforçant l’idée que chaque membre du groupe compte.
Enfin, je propose une idée pour diversifier les échanges : à chaque nouvelle tâche, que ce soit en binôme ou en groupe, nous changerons de rapporteur. Cela permet de favoriser la participation de tous et d’éviter qu’une seule personne ne prenne le devant de la scène. J’espère que ces ajustements encourageront un dialogue plus équilibré et enrichissant pour chacun.
Il y a dans notre groupe un ou plusieurs stagiaires qui semblent réfractaires au contenu revendicatif de la CGT, qui est pourtant central à notre formation. Profitant de cette plateforme, ils tentent de faire valoir leurs propres idées et revendications, qui ne correspondent pas toujours aux repères et propositions présentés par la CGT.
Lorsque des sujets sont abordés, je les vois s’animer, se levés et défendre avec passion leurs points de vue, tout en détournant l’attention des objectifs initiaux de notre stage. Cette dynamique crée un climat tendu, où il devient difficile de maintenir le cap sur les enjeux qui nous ont réunis. Je sais qu’il est crucial de recentrer les discussions pour qu’elles ne s’éloignent pas des fondements sur lesquels nous avons tous accepté de travailler.
Au cœur des débats, je veille à laisser les autres stagiaires s’exprimer. J’encourage chaque voix, car je crois fermement que chaque opinion compte, même lorsque certains se retrouvent en minorité. Lorsqu’il le faut, je n’hésite pas à rappeler les fondamentaux du contenu revendicatif, en m’appuyant sur les statuts et les orientations qui ont été votés et approuvés.
Je leur explique que chaque formation CGT s’inscrit dans une démarche revendicative, validée par nos congrès et les organes de direction qui nous guident. C’est essentiel ! Je souligne aussi que la formation syndicale n’a pas pour vocation de se substituer aux véritables débats où se prennent les décisions et orientations qui nous concernent tous. Mon but est d’aligner nos échanges sur cette réalité, afin de garantir la cohérence de notre démarche collective.
Un stagiaire a tenu des propos racistes, homophobes, ou sexistes, que ce soit durant les échanges pendant le stage ou dans des discussions en dehors de la formation. Plusieurs stagiaires, préoccupés par ces attitudes inacceptables, sont venus me voir pour m’alerter.
Je ressens une profonde inquiétude à l’idée que de telles idées puissent se propager dans notre groupe. Je prends immédiatement la situation au sérieux. Il est crucial de rappeler à tous que le respect, la tolérance et l’inclusion sont des valeurs fondamentales de notre syndicat. J’organise une réunion afin de discuter de ces comportements et d’affirmer notre engagement envers un environnement sûr et respectueux pour chacun. Je veux m’assurer que chacun se sente écouté et soutenu dans cette démarche.
De plus, j’ai tout intérêt à partager des défis que j’ai moi-même rencontrés et à expliquer comment j’ai su les surmonter. Ce partage d’expériences crée un climat de confiance et de solidarité, encourageant chacun à s’exprimer.
Il est essentiel de garder à l’esprit qu’il n’existe pas une seule solution à un problème. Je recommande vivement d’échanger avec mes collègues pour dénicher la réponse la plus appropriée à chaque situation. La plupart des solutions émergent de ces échanges, et parfois, les stagiaires eux-mêmes peuvent apporter des idées précieuses.
En fin de compte, ce sont mes interventions, ainsi que ma capacité à gérer le groupe, qui permettent de résoudre les problèmes. Ainsi, pour trouver une solution, je vais suivre le triptyque : Détecter → Adapter → Remédier. À moi de jouer !
CONCLUSION
Ma semaine de formation à Saint-Denis de la Réunion s’est révélée être un véritable voyage sensoriel et humain, où chaque moment était empreint d’émotions et de découvertes. Dès mon arrivée, le parfum enivrant des épices flottait dans l’air, mêlé aux effluves des plats créoles qui émergeaient des petites gargotes bordant les rues. Les façades colorées des maisons, ornées de balcons en fer forgé, ajoutaient une touche de charme à cette ville déjà vibrante de vie.
Le premier matin, le soleil illuminait doucement les pavés de la rue, et j’étais impatient de rejoindre la salle de formation. L’atmosphère y était chargée d’énergie, avec des gens échangeant des rires et des histoires. Dès que je suis entré, j’ai été accueilli par Linda, qui m’a chaleureusement présenté à l’équipe. Son sourire contagieux et son enthousiasme m’ont immédiatement mis à l’aise.
Cependant, le calme initial a rapidement laissé place à une effervescence palpable lorsque le traiteur est arrivé avec le déjeuner. La porte s’ouvrait et se fermait à un rythme effréné, créant une sorte de ballet. Les discussions animées des collègues se mêlaient aux bruits de la ville, et au début, cela m’a quelque peu déstabilisé. Mais à mesure que la semaine avançait, j’ai commencé à apprécier cette agitation. Chaque interruption devenait une occasion d’interagir, d’apprendre un peu plus sur la culture locale ou d’échanger des récits de vie.
La Réunion est un véritable modèle de multiculturalité, où se côtoient des communautés d’origines diverses, chacune apportant sa propre richesse culturelle. Les descendants d’esclaves africains, les immigrants indiens, les Chinois et les Malgaches, entre autres, ont tous contribué à forger l’identité unique de l’île. Cette diversité se reflète dans les langues parlées, les cuisines, les fêtes et les traditions. Les Réunionnais célèbrent leur pluralité à travers des événements comme la fête de la musique ou le nouvel an tamoul, où chacun peut faire entendre sa voix et partager son héritage.
La multiculturalité et le métissage culturel à la Réunion constituent un véritable trésor, enrichissant le tissu social de l’île et forgeant des liens forts entre ses habitants. Ce métissage, né de l’histoire complexe de l’île, où se côtoient des cultures africaines, asiatiques, malgaches, européennes et créoles, crée un environnement unique où chaque communauté apporte ses traditions, ses valeurs et ses savoirs.
Cette diversité culturelle favorise des échanges vibrants, où les arts, la musique, la cuisine et les langues se mélangent pour donner naissance à des expressions artistiques et sociales inédites. Par exemple, la musique réunionnaise, avec ses influences variées allant du maloya au séga, reflète cette richesse et témoigne de l’harmonie qui peut émerger de la diversité. Les festivals, les célébrations et les événements culturels sont autant d’occasions où les différences sont non seulement reconnues, mais également mises en avant, permettant à chacun de partager et de découvrir les richesses des autres.
Ce métissage culturel joue également un rôle crucial dans la résilience collective face aux défis sociaux. Conscients que leur diversité est une force, les habitants de l’île cultivent un esprit d’entraide et de solidarité. Ils font preuve d’une capacité remarquable à surmonter les obstacles, en s’appuyant sur leurs différences pour trouver des solutions communes. Cette solidarité se manifeste dans les moments de crise, où les communautés se rassemblent pour soutenir les plus vulnérables, renforçant ainsi le tissu social et créant un réseau de soutien inestimable.
La Réunion se présente donc comme un exemple inspirant d’harmonie sociale, où les différences sont célébrées plutôt que redoutées. Cette capacité à vivre ensemble, à dialoguer et à collaborer en dépit des diversités est un modèle pour d’autres sociétés. Elle démontre que le métissage culturel ne se limite pas à la coexistence de différentes cultures, mais qu’il s’agit d’un véritable processus d’enrichissement mutuel. En favorisant le respect et la compréhension entre les communautés, la Réunion prouve que la diversité est non seulement une richesse, mais aussi un catalyseur d’innovation, de créativité et de paix sociale.
Les stagiaires, souvent occupés par leurs responsabilités syndicales, sortaient fréquemment pour répondre à des appels urgents. Cela me rappelait que l’apprentissage ici n’était pas isolé du monde extérieur. Un jour, un collègue est parti en urgence pour aider un salarié en détresse à résoudre un problème de contrat. À son retour, il a partagé son expérience, décrivant la solidarité qui unit les travailleurs dans les moments difficiles. C’était inspirant de constater à quel point chacun était engagé non seulement dans sa formation, mais aussi dans la réalité de la vie syndicale.
Le mercredi, lors d’une pause, j’ai eu l’occasion de goûter à des plats traditionnels créoles préparés par les stagiaires. Le rougail saucisse, avec ses saveurs piquantes et son mélange d’épices, m’a transporté directement dans les cuisines familiales de l’île. Les rires et les échanges autour de la table étaient riches et chaleureux, et j’ai même appris quelques recettes. Chaque bouchée était un hommage à la fusion des cultures qui caractérise la Réunion.
L’après-midi de la même journée, un intervenant a partagé son expérience de l’immigration indienne sur l’île. Il a raconté comment ses ancêtres avaient fui la misère pour chercher de meilleures opportunités. Ses récits de luttes et de réussites ont touché tout le monde, illustrant à quel point la diversité culturelle est une richesse, mais aussi un défi à relever. Ce moment de partage a renforcé notre lien et nous a rappelé que chaque histoire individuelle contribue à la mosaïque collective de l’île.
Le vendredi après-midi, alors que la formation était finie, nous avons participé à un atelier sur les danses traditionnelles de la Réunion. Guidés par un danseur local, nous avons appris des pas de séga et de maloya, deux danses emblématiques de l’île. Chaque mouvement était chargé d’histoire, et je me suis senti transporté dans le temps, dans un espace où la douleur et la joie coexistaient. Les rires résonnaient dans la salle, et voir mes collègues se laisser aller à la musique était un moment de pure magie.
Au terme de cette semaine, je me suis rendu compte que ma formation n’était pas simplement une série de transmissions et d'acquisitions de savoirs et de savoirs faire, mais un véritable voyage au cœur de l’humanité. Les défis linguistiques que j’ai rencontrés, notamment en apprenant quelques mots de créole, étaient autant d’opportunités d’interaction. Chaque mot compris était une victoire, une passerelle vers une connexion plus profonde avec cette communauté vibrante.
Je tiens à exprimer ma gratitude à Linda et à toute l’équipe de la CGTR pour leur accueil chaleureux et leurs attentions délicates. Leur générosité a illuminé cette expérience et a renforcé mon désir de m’impliquer davantage dans cette belle aventure collective. Cette semaine à la Réunion, riche en couleurs, en saveurs et en histoires, restera gravée dans ma mémoire comme un symbole de résilience, de partage et de multiculturalité.