Nom de la formation : Formation de formateurs
Lieu : Saint Denis de la Réunion
Dates : du 12 au 16 Mai 2025.
Nombres de participants : 11 stagiaires (3 femmes , 8 hommes)
Formatrices/formateurs : 2
Le contexte qui amène à faire cette formation:
Cette formation s’inscrit dans la famille de formation « outiller à la responsabilité ». Elle a pour but de développer les capacités nécessaires de nos camarades pour qu’elles et ils soient à même d’animer ou d’intervenir dans une formation syndicale CGT déjà construite.
Objectifs généraux du stage :
Les stagiaires seront outillé.e.s pour animer une formation syndicale CGT déjà construite et y intervenir.
Les thèmes abordés :
Les prérequis à cette formation :
Les stagiaires devront déjà avoir suivi la formation syndicale générale de niveau 1 (tronc commun) ou la formation « Participer à la vie de la CGT » (3 modules).
Évaluations prévues :
Mardi 29 avril 2025, le téléphone sonne. En regardant l’écran, je vois le nom d’Antoine Lopez s’afficher. Antoine, du pôle formation de la CGT. Mon cœur s’emballe légèrement, intrigué par cet appel. Je décroche et, dès les premiers mots, je comprends qu’il a besoin de moi.
« Salut ! Dis-moi, es-tu disponible pour animer une formation de formateurs sur l’île de la Réunion ? » me demande-t-il avec un ton à la fois sérieux et enthousiaste. Cette demande de remplacement survient en raison d’imprévus familiaux pour la formatrice initialement prévue.
À ces mots, un sourire éclaire mon visage. L’idée de partir pour la Réunion me transporte déjà, et je sens une vague d’enthousiasme m’envahir. « Oui, bien sûr ! » réponds-je, presque sans réfléchir. Ce sera ma première occasion d’animer cette formation dans son intégralité. Je connais bien le sujet, ayant déjà participé à plusieurs sessions au centre de formation CGT de Benoît Frachon, à Courcelles-sur-Yvette.
Cette opportunité représente plus qu’un simple engagement professionnel ; c’est un défi que je suis prêt à relever, une chance de mettre à profit mes connaissances pour renforcer nos compétences syndicales. Je me visualise déjà sur cette île magnifique, entouré de camarades motivés et prêts à apprendre. L’excitation monte en moi alors que je commence à imaginer les échanges, les partages d’expérience et l’énergie collective qui régnera dans la salle de formation.
Je raccroche avec une détermination nouvelle, prêt à me lancer dans cette aventure. La Réunion, me voilà !
Dès que j’ai reçu la confirmation d’Antoine, une vague d’excitation m’a envahi. Pas de temps à perdre, je me suis immédiatement plongé dans la préparation de la formation, prévue dans seulement 12 jours. Des délais aussi courts représentent un véritable défi, mais cela ne fait qu’ajouter à l’adrénaline.
Chaque jour, je m’engage à consacrer entre 2 et 3 heures à cette préparation. Je veux être sûr d’être prêt, de maîtriser chaque aspect de la formation pour offrir aux participants la meilleure expérience possible. J’organise mes idées, je construis des fiches d'intervention, et je m’assure que chaque thème soit clair et engageant.
Cette mission est bien plus qu’une simple tâche à accomplir. C’est une occasion en or de relever un challenge et de mettre à profit mon expérience pour former au mieux ces futurs animateurs. Je me sens investi d’une responsabilité, mais aussi d’une immense joie à l’idée de partager mes connaissances et d’accompagner mes camarades dans leur parcours. La perspective de les voir progresser et s’épanouir me motive énormément.
Chaque minute de préparation est une étape vers ce moment tant attendu, et je suis déterminé à faire de cette formation un véritable succès.
La préparation est une étape cruciale pour garantir le succès de la formation. Elle est le fondement sur lequel repose une animation fluide et des interventions efficaces. Avec cette pensée en tête, je m’installe confortablement à mon bureau, le classeur des formateurs ouvert devant moi. Chaque page est une invitation à plonger dans le contenu, et je relis attentivement l’intégralité du document, m’imprégnant de chaque mot.
Je sors mon carnet et commence à noter les points clés que les stagiaires doivent impérativement assimiler durant cette session. Je me concentre sur les impératifs, les essentiels, ces notions qui doivent être clairement compris et solidement ancrés dans l’esprit des apprenants. Je visualise déjà la salle de formation, les visages attentifs des participants, et je sais combien il est important qu’ils s’approprient ces informations.
Je me promets de mettre un accent particulier sur ces sujets, de les présenter de manière engageante et interactive. Mon objectif est de garantir non seulement leur compréhension, mais aussi une intégration durable de ces connaissances. Chaque détail compte, et je m’efforce de rendre cet apprentissage aussi vivant et mémorable que possible. Dans ma tête, je commence à imaginer des activités, des échanges, des moments de partage qui rythmeront cette formation. L’anticipation monte, et je me sens prêt à relever ce défi avec passion
Pour m’assurer que les stagiaires ont bien assimilé ces impératifs, j’ai décidé d’introduire une dynamique d’interaction tout au long de la formation. À chaque retour de pause, je les interrogerai, mais aussi à la fin de chaque thème et à l’issue de moments clés. J’imagine déjà le moment où je poserai ces questions, scrutant les visages attentifs et curieux, cherchant à déceler les signes de compréhension ou d’hésitation.
Cette approche me permettra non seulement d’évaluer leur niveau de compréhension, mais aussi d’ajuster mon déroulement en temps réel. Je veux que chaque participant ait la possibilité d’intégrer véritablement ces éléments fondamentaux. Je me vois déjà leur poser des questions ouvertes, les incitant à partager leurs réflexions et à échanger entre eux. Cette interaction sera essentielle pour créer un climat d’apprentissage dynamique et participatif. Je suis déterminé à offrir à chacun l’opportunité de s’approprier ces connaissances, tout en adaptant ma méthode pour répondre aux besoins de chacun. C’est un défi que je suis prêt à relever avec enthousiasme !
Je me plonge dans une réflexion animée sur les activités que je pourrais intégrer tout au long de la formation. En feuilletant le classeur des formateurs, je découvre quelques exemples d’animations qui pourraient enrichir les sessions. Cependant, je réalise rapidement qu’il n’est pas nécessaire de suivre ces recommandations à la lettre. L’important pour moi est de créer un environnement d’apprentissage vivant et adapté aux besoins des stagiaires.
Je commence à imaginer des activités interactives, des jeux de rôle, des discussions en petits groupes, et même des mises en situation qui permettraient aux participants de se plonger au cœur des enjeux. Chaque activité doit servir à rendre la formation aussi dynamique que possible, suscitant l’engagement et la participation de chacun. Je veux que chaque instant soit une occasion d’apprendre, de partager et de grandir ensemble, tout en restant fidèle aux objectifs pédagogiques que nous nous sommes fixés.
Avec un sourire, je note mes idées sur une feuille, impatient de voir comment ces animations prendront vie et transformeront l’expérience d’apprentissage en un moment mémorable et enrichissant pour tous.
Je suis déterminé à intégrer l’activité du mur parlant dans ma formation, une méthode dynamique qui promet d’engager les stagiaires de manière unique. Cependant, je n’ai pas encore fixé le moment idéal pour l’introduire. C’est un défi que je suis impatient de relever !
Je prévois de l’implémenter en fonction de l’avancement des participants, de leurs réactions et de leur progression au fil des jours. Je veux que cette activité ait un impact maximal, qu’elle résonne au bon moment, lorsque l’énergie est à son comble et que chacun est prêt à s’impliquer. À mesure que je visualise la salle, je m’imagine les participants se regroupant autour de ce mur, échangeant idées et réflexions, créant une atmosphère vibrante de collaboration.
L’anticipation grandit en moi à mesure que je pense à la manière dont cette activité pourrait susciter des discussions passionnantes et renforcer leur engagement. Je m’engage à rester attentif à leur dynamique pour choisir le moment parfait où cette activité pourra vraiment briller.
Je prévois d’intégrer une activité de mise en situation que je réaliserai moi-même, en gardant le secret auprès des stagiaires. J’imagine déjà la scène : je vais jouer le rôle d’un formateur un peu trop impulsif et maladroit, laissant place à des situations cocasses et déstabilisantes. Mon intention est claire : illustrer de manière vivante comment un comportement inapproprié peut compromettre la qualité de l’apprentissage.
Au fur et à mesure que je m’immerge dans ce personnage, je visualise les réactions des participants. Je veux qu’ils prennent conscience de l’impact de leur posture sur l’environnement d’apprentissage. En les confrontant à cette situation, je les incite à réfléchir à l’importance d’adopter une attitude bienveillante et adaptée, essentielle pour favoriser une atmosphère positive où chacun se sent en sécurité pour s’exprimer et apprendre.
L’excitation monte en moi à l’idée de voir leurs visages, entre surprise et amusement, alors qu’ils réaliseront peu à peu l’objectif de cette mise en situation. C’est une occasion parfaite pour ouvrir le dialogue et les sensibiliser à la nécessité de créer un cadre propice à la réussite de tous. Je suis convaincu que cette expérience marquante les amènera à réfléchir profondément sur leur rôle en tant que futurs formateurs.
Je me prépare à un moment clé de la formation, prévu pour le jeudi. À un certain moment de la journée, je vais volontairement créer le désordre. Je mélangerai mes documents, parlerai à voix basse, et adopterai d’autres comportements perturbateurs qui nuiront à la bonne tenue du stage. J’imagine déjà la confusion qui s’installera dans la salle, les regards perplexes des stagiaires qui essaieront de suivre le fil de mes propos.
À la fin de la journée, je sais que les évaluations des stagiaires sur le travail des formateurs seront plutôt critiques à ce sujet. Leur frustration et leur incompréhension me permettront de saisir à quel point une bonne organisation est essentielle.
Mais tout cela n’est qu’une partie de mon plan. Le lendemain matin, lors de la restitution des évaluations, je dévoilerai la vérité. Je les laisserai découvrir que tout cela n’était qu’une mise en scène, une expérience pour leur faire prendre conscience de l’impact crucial de la préparation et de l’organisation sur la réussite d’une formation. Je suis impatient de voir leurs réactions, d’entendre leurs réflexions et de les amener à réaliser combien ces éléments sont déterminants pour créer un environnement d’apprentissage efficace. Ce moment de révélation promet d’être riche en enseignements et en discussions passionnantes.
Dans la préparation de chaque formation, un moment clé se dessine : la visioconférence avec Linda Diblar, la responsable de la formation pour la CGTR, ainsi qu’avec tous les intervenants et formateurs impliqués. Dès que nous nous installons devant nos écrans, l’atmosphère devient électrique. Chacun sait que cet échange virtuel est crucial pour poser les bases de notre coopération.
Au fil des échanges, nous clarifions les rôles de chacun, veillant à ce que tout le monde sache ce qu’il doit apporter à la formation. Nous discutons des différents thèmes que chacun animera, partageant nos idées et harmonisant nos approches. C’est un véritable travail d’équipe, où chaque voix compte et où l’enthousiasme est palpable.
Nous plongeons ensuite dans le classeur des formateurs, examinant ensemble les activités et évaluations proposées. Dans cet espace de créativité, nous sommes ouverts à adapter ces éléments en fonction des besoins et des prérequis des stagiaires. L’idée est de rendre chaque session aussi pertinente que possible.
Cependant, je rappelle à mes collègues l’importance de ne pas perdre de vue le fil conducteur. Les modifications que nous envisageons ne doivent en aucun cas compromettre le déroulement pédagogique prévu. Les objectifs spécifiques de chaque thème, ainsi que l’objectif général de la formation, doivent rester notre boussole. Nous sommes tous d’accord : garantir la cohérence et la réussite de chaque stagiaire est notre priorité.
Au cours de cet échange, nous saisissons l’occasion de consulter la liste des participants à la session, notant avec attention leurs activités professionnelles. Cela m’aide à mieux cerner le groupe que je vais animer. Nous passons ensuite à la gestion logistique de mon arrivée : je note mon heure d’atterrissage à l’aéroport de Saint-Denis, je prépare l’envoi de mon permis de conduire à l’agence de location de véhicules, et je m’assure d’échanger mes coordonnées téléphoniques avec la personne qui m’accueillera et m’accompagnera jusqu’à mon hôtel.
C’est l’époux de Linda, également responsable syndical à la CGTR, qui se chargera de cette mission. Avant de nous diriger vers l’hôtel, nous avons l’opportunité de visiter la confédération de la CGTR. En entrant, je suis frappé par l’énergie qui règne dans les lieux. Je découvre la salle de formation, avec ses tables disposées de manière à favoriser les échanges. Mon regard se pose sur le matériel qui me sera mis à disposition tout au long de la semaine. Chaque détail compte, et je ressens une montée d’excitation à l’idée de m’installer ici et de commencer cette belle aventure d’apprentissage avec les stagiaires.
À la fin de la visioconférence, un sentiment de camaraderie et de détermination flotte dans l’air. Nous sommes prêts à relever ce défi ensemble, armés de nos idées et de notre engagement. La formation s’annonce prometteuse !
Dès la première journée de formation, je ressens un léger frisson d’anticipation en entrant dans la salle. Elle est spacieuse et bien équipée, parfaite pour accueillir le groupe de stagiaires prévu. Pourtant, je remarque rapidement qu’un obstacle inattendu se profile à l’horizon. Les responsables de la formation de la CGTR ont décidé de prendre leur repas de midi dans cette même salle.
Au départ, cela ne semblait pas poser de problème, puisque les stagiaires et les formateurs devaient simplement manger à des tables séparées. Mais dès 11 heures, la situation devient chaotique. Les traiteurs, sans aucune précaution, entrent et sortent de la salle, apportant des plats fumants et des boissons, perturbant ainsi le fil de notre formation. Les discussions, qui étaient animées et dynamiques, se heurtent à des bruits de chariots et de couverts qui s’entrechoquent.
Face à cette agitation, nous prenons rapidement la décision de changer de salle. Nous optons pour un espace plus petit, mais mieux adapté pour nous permettre de rester concentrés. Un soupir de soulagement s’échappe alors que nous nous installons dans notre nouvel environnement, prêt à reprendre le cours de notre formation.
Cependant, alors que je commence à me sentir de nouveau à l’aise, je réalise qu’un autre problème perturbateur se profile à l’horizon, prêt à se greffer à notre semaine déjà tumultueuse. Je garderai cela en tête pour plus tard, mais pour l’instant, je suis déterminé à tirer le meilleur parti de cette formation et à m’assurer que chaque stagiaire en tire des enseignements précieux.
Après un vol interminable de 11 heures, suivi d’un transfert de deux heures entre l’aéroport et l’hôtel, en passant par la confédération de la CGTR, je ressens une vague de soulagement en récupérant enfin les clés de ma chambre. La fatigue se fait sentir dans chaque muscle, mais l’excitation d’être ici, sur cette île magnifique, me redonne un peu d’énergie.
En entrant dans ma chambre, je prends un instant pour savourer ce moment. La lumière douce filtre à travers les rideaux, et l’air frais de l’île pénètre dans la pièce. Je me laisse tomber sur le lit, fermant les yeux et profitant de ce répit bien mérité. C’est le moment idéal pour recharger mes batteries avant de plonger dans mes activités. Un soupir de satisfaction s’échappe de mes lèvres tandis que je me prépare mentalement à cette nouvelle aventure qui m’attend.
L’expérience que je vais décrire concerne les séquences 5, 6 et 7 qui s’inscrivent dans le moment 2 du thème IV de la formation de formateurs. Ces séquences, d’une durée totale de 55 minutes, ont été animées par mes soins du 12 au 16 mai 2025, dans les locaux accueillants de la Confédération générale du travail de la Réunion (CGTR), à Saint-Denis.
Les objectifs pédagogiques sont:
Pour le thème, "A l'issue de ce thème, les stagiaires seront en capacité d'expliquer en quoi la communication est un facteur essentiel en formation syndicale"
Pour le moment, " A l'issue de ce moment les stagiaires seront en capacité d'identifier au moins deux problèmes pouvant intervenir pendant la formation et de proposer une solution adaptée"
Chaque instant de cette formation a été riche en échanges et en apprentissages. Mon cœur battait d’excitation alors que je me préparais à transmettre mes connaissances et à créer un environnement propice à l’épanouissement de chaque participant. J’étais déterminé à faire de ces moments un véritable tremplin pour les futurs formateurs, prêts à embrasser leur rôle avec passion et engagement.
Contexte et enjeux de mon analyse des séquences
Ces séquences se concentrent sur un thème crucial : la communication en formation syndicale CGT. J’ai choisi ce sujet parce que la formation, sous toutes ses formes, s’impose aujourd’hui comme une véritable priorité sociétale. Partout autour de moi, je vois les déclarations et mesures politiques, administratives et financières se multiplier, cherchant à répondre aux demandes croissantes de parcours de formation adaptés.
Dans ce contexte dynamique, je réalise que communiquer efficacement avec les stagiaires devient fondamental. Cela ne se limite pas simplement à transmettre des informations ; il s’agit de créer un véritable lien, d’établir un climat de confiance qui favorisera un apprentissage actif et engageant. En cultivant une communication claire et bienveillante, j’ouvre la porte à des échanges enrichissants, permettant à chaque stagiaire de s’approprier les connaissances et de les mettre en pratique. C’est un défi passionnant, mais essentiel pour garantir la réussite de ma mission collective.
La communication pédagogique : définition et avantages
La communication pédagogique, c’est bien plus que de simples échanges d’informations. Elle représente les relations interpersonnelles qui se tissent entre le formateur et l’apprenant, ainsi que les stratégies déployées pour transmettre des connaissances et éveiller la motivation. Elle englobe tous les aspects de la communication : orale, écrite, gestuelle et même mimique.
Lorsque la communication est maîtrisée, elle ouvre la voie à de nombreux avantages. Elle permet d’augmenter la participation active des apprenants, les incitant à s’impliquer pleinement dans les discussions. Grâce à des outils variés, les messages passent plus facilement, rendant l’apprentissage à la fois plus accessible et engageant. Enfin, elle offre la flexibilité nécessaire pour adapter les interactions en fonction des comportements et des besoins des apprenants, créant ainsi un environnement d’apprentissage vivant et dynamique.
Avant la formation : établir le contact
Avant le grand jour de la formation, je sais qu’une communication claire et efficace est essentielle. Je prends soin de transmettre par message téléphonique ou courriel, les informations nécessaires et les détails pratiques cruciaux, comme les horaires, le lieu de la formation. Je mentionne les ressources utiles, surtout si une activité préformation est prévue, pour que chacun puisse se préparer au mieux.
Je suis fermement convaincu qu’une communication fluide dès le départ est essentielle pour garantir le bon déroulement de la session. En établissant ce premier contact, je tisse un lien précieux avec les stagiaires, leur montrant ainsi que je suis là pour les accompagner à chaque étape de leur parcours d’apprentissage. Ce geste simple crée une atmosphère chaleureuse et engageante, mettant tout le monde dans de bonnes dispositions. Ensemble, nous préparons le terrain pour une expérience à la fois enrichissante et productive, où chacun se sentira à l’aise pour participer et s’impliquer pleinement !
Pendant la formation : nouer des liens et maintenir l’attention
Dès le début de la formation, il est essentiel d’établir un climat de confiance qui incite chacun à s’investir pleinement. Pour cela, je commence par proposer des activités « brise-glace » qui permettent à chacun de se présenter de manière ludique. Ces moments décontractés ouvrent la voie à des échanges spontanés et créent une atmosphère chaleureuse.
Ensuite, je favorise les travaux de groupe, car rien n’est plus enrichissant que de multiplier les interactions entre stagiaires. Au fil des discussions, je n’hésite pas à solliciter régulièrement des retours sur les thèmes abordés, les séquences et les modalités pédagogiques. Cela me permet d’ajuster ma méthode en temps réel et de m’assurer que tout le monde se sent impliqué.
Je veille également à encourager l’autonomie des participants, tout en restant disponible et attentif à leurs besoins. Je veux qu’ils se sentent libres d’explorer et de poser des questions, tout en sachant que je suis là pour les soutenir.
Les pauses et les discussions informelles jouent un rôle tout aussi crucial. Ces moments de convivialité prolongent la réflexion et renforcent la dynamique du groupe. Je rappelle à chacun que la formation ne s’arrête pas à la fin des séquences ; elle continue de vivre à travers nos échanges et nos interactions. Ensemble, nous construisons une expérience d’apprentissage riche et mémorable !
Après la formation : assurer le suivi
Une fois la formation terminée, je prends l’initiative de proposer aux stagiaires de rester en contact. C’est important pour moi de maintenir ce lien, car je souhaite les voir évoluer et grandir dans leur apprentissage.
Je commence par leur envoyer un message de remerciement chaleureux, accompagné de ressources complémentaires qui pourraient les aider à approfondir leurs connaissances. C’est un geste qui montre que je suis toujours là pour les soutenir, même après la fin des sessions.
Ensuite, je prends le temps de les interroger sur leur progression. Je suis curieux de savoir comment ils mettent en pratique les acquis de la formation et quels défis ils rencontrent. Ces échanges me permettent non seulement de mesurer l’impact de notre travail ensemble, mais aussi d’ajuster mon accompagnement pour les aider à surmonter les obstacles qu’ils pourraient rencontrer.
Ce suivi est essentiel. Il garantit que les apprentissages se poursuivent sur le long terme, transformant ainsi les connaissances acquises en compétences durables. Je suis ravi de pouvoir les accompagner dans ce cheminement, et je sais que chaque interaction compte pour leur succès !
Astuces pour engager les stagiaires
Pour captiver l’attention des stagiaires et les impliquer pleinement, voici quelques astuces incontournables :
En appliquant ces astuces, je crée un environnement d’apprentissage dynamique et engageant où chaque stagiaire se sentira impliqué et motivé à participer activement !
Compétences du formateur et boîte à outils
Avec le temps et l’expérience, j’ai affiné ma capacité à gérer les tensions et les situations difficiles qui peuvent survenir en formation. Chaque défi rencontré est l’occasion d’apprendre et d’évoluer, et j’ai appris à transformer ces moments potentiellement délicats en véritables opportunités d’échange.
Un autre aspect essentiel de mon rôle est de favoriser les interactions entre les apprenants. Je suis convaincu que les échanges enrichissent notre expérience d’apprentissage et créent un environnement dynamique. En encourageant les stagiaires à partager leurs idées et à dialoguer, je contribue à construire une communauté d’apprentissage soudée.
Pour instaurer une atmosphère positive, j’ai également intégré des activités ludiques à ma boîte à outils. Des jeux, des quiz et des mises en situation ne sont pas seulement des moyens d’animer la formation, mais aussi des stratégies efficaces pour instaurer la confiance. Ces activités créent une ambiance détendue où chacun se sent à l’aise pour s’exprimer et participer. En combinant ces compétences et outils, je m’efforce de rendre chaque session d’apprentissage mémorable et enrichissante pour tous !
Résumé
La communication durant les sessions de formation est cruciale. Elle joue un rôle clé dans l’accroissement de l’efficacité pédagogique et dans la satisfaction des apprenants. Pour réussir, il est nécessaire de bien se préparer, de faire preuve de disponibilité et de faire des choix pédagogiques réfléchis. Chaque élément compte pour créer une expérience d’apprentissage enrichissante et engageante !
Les séquences 5 et 6: Présentation de l'exercice et travail en binôme
Après avoir distribué les feuilles de support T4 S4, je prends une profonde inspiration et commence à lire la consigne qui guidera le travail des binômes.
« Imaginez un problème que vous pourriez rencontrer lors d’un stage de formation syndicale et proposez la solution à laquelle vous avez pensé . Vous serez ensuite invités à partager votre réflexion avec le reste du groupe. »
Pour m’assurer que tout le monde a bien compris, je demande à une stagiaire de relire la consigne à haute voix. Sa voix résonne dans la salle, et je vois les regards d’attention des participants se focaliser sur elle. Une fois cela fait, je déclare avec un sourire : « Vous avez 10 minutes pour réaliser cet exercice ! »
Je conclus en leurs demandant "Avez vous bien saisi la consigne? Avez vous des questions?"
N'ayant pas de retour, je rappelle également qu’ils peuvent, s’ils le souhaitent, quitter la salle pour rejoindre d’autres espaces annexes afin de travailler tranquillement. Depuis le début de notre stage, j’ai remarqué que cette liberté de mouvement permet à certains d’être plus à l’aise et créatifs.
Tout en circulant entre les différentes salles, je prends le temps d’observer chaque groupe, notant avec plaisir leur enthousiasme et leur engagement. À chaque passage, je pense à indiquer le temps restant, encourager ceux qui semblent bloqués, et surtout, écouter les idées qui fusent. Cette activité promet d’être riche en réflexions et en échanges !
La Séquence 7: La mise en commun et le débat formateur
Après le retour de tous les stagiaires dans la salle de formation, l’enthousiasme est palpable. J’invite les binômes à partager les résultats de leur réflexion. Une atmosphère d’excitation s’installe alors que chacun se prépare à restituer son travail.
Un à un, les binômes prennent la parole, chacun apportant des problèmes variés auxquels ils ont réfléchi, suivis de solutions imaginatives. Par exemple, un binôme aborde la question de la ponctualité d’un stagiaire. « Nous avons constaté que certains arrivent en retard, et nous pensons qu’il serait utile de rappeler les règles de vie établies au début du stage », propose l’un d’eux avec conviction.
Un autre binôme évoque un problème récurrent : un apprenant qui coupe systématiquement la parole aux autres. « Ce comportement affecte la dynamique du groupe. Nous pensons qu’il serait également pertinent de se référer aux règles de vie mises en place au début de la formation », annonce-t-il, un mélange d’inquiétude et de détermination dans la voix.
Au fil des interventions, il devient évident que chaque binôme a su identifier des problèmes différents tout en se ralliant à ces fameuses règles de vie, un fil conducteur qui les unit tous. Ce moment d’échange résonne avec un élan collectif, et chacun semble conscient que ces règles sont la clé pour améliorer leur expérience de formation. Quel plaisir de voir cette dynamique s’épanouir !
Je leur explique qu’il arrive parfois que la solution à un problème ne se trouve pas dans les règles de vie établies par l’ensemble du groupe, stagiaires comme formateurs. Pour illustrer mon propos, je partage un exemple tiré de cette session de formation.
La CGTR, comme beaucoup d’organisations, souffre du manque d’élus impliqués et disponibles. C’est une réalité qui touche de nombreux secteurs. Tôt ce matin, une stagiaire retraitée arrive à l’heure convenue, mais avec une nouvelle qui me laisse perplexe : elle doit s’absenter l’après-midi. Elle m’explique qu’elle a reçu un appel d’un élu la veille au soir, lui demandant d’aller défendre un salarié en difficulté dans son entreprise.
Après une discussion en tête-à-tête, j’essaie de lui faire prendre conscience de l’importance de son engagement durant la formation. « Pourquoi es-tu celle qui doit défendre ce salarié aujourd’hui, alors que tu es en retraite ? » lui demande-je. « Le camarade qui t'a téléphoné ne peut-il pas s’en charger lui-même ? » Je lui rappelle aussi que dans notre syndicat, aucun militant n’est irremplaçable.
Je lui propose alors d’appeler l’élu pour lui expliquer qu’elle est en formation et qu’elle s’est engagée à suivre ce stage jusqu’au bout. Je suis persuadé que son interlocuteur comprendra sa démarche et se portera garant pour défendre le salarié à sa place.
C’est un problème que je rencontre régulièrement au cours de mes différentes formations, mais je reste convaincu qu’avec des discussions ouvertes, nous pouvons trouver des solutions ensemble.
Après des échanges dynamiques et enrichissants, je me tourne vers le débat formateur. Pour donner du corps à la discussion, je sors ma fiche soigneusement préparée à l’avance. Étiquetée T4-F14 dans mon classeur de formateur, elle contient des points essentiels que je souhaite aborder. En feuilletant le classeur, je sens l’anticipation monter ; chaque note est une invitation à approfondir les réflexions déjà partagées. C’est le moment idéal pour synthétiser nos idées et ouvrir la voie à un dialogue encore plus engageant !
Durant ce moment, je me concentre sur la vérification des acquis de chacun, veillant à ce que les stagiaires puissent identifier les problèmes et proposer des solutions adaptées. J’incite les participants à s’impliquer pleinement et à exprimer leurs réflexions.
À chaque fois qu’un groupe présente un problème avec une solution, je les encourage à exposer leur pensée en détail. Je les invite à partager non seulement leur diagnostic, mais aussi comment ils envisagent de le résoudre. Ensuite, je me tourne vers le reste de la salle : « Que pensez-vous de cette proposition ? Avez-vous d’autres idées ou solutions à suggérer ? »
Je veille à créer un climat d’échange où chacun peut s’exprimer librement. Je participe également au débat, partageant mes propres expériences et insights pour enrichir la discussion. Cela nourrit l’interaction et nous permet tous d’apprendre les uns des autres. C’est dans ce crescendo d’idées et de réflexions que la magie opère !
Laissez moi vous partager quelques exemples marquants de problèmes que vous pourriez rencontrés, accompagnés des solutions créatives qui ont vu le jour :
L’un des stagiaires a ce petit talent pour arriver systématiquement en retard. Chaque matin, alors que le groupe est déjà rassemblé et prêt à commencer, il fait son entrée avec un air confus, un sourire désolé aux lèvres et parfois même un café à la main. Cela crée une petite vague d’agitation parmi ses camarades, qui échangent des regards complices, un mélange d’amusement et de frustration.
Je sens qu’il est temps d’aborder le sujet avec lui. Je m’approche et lui fais part de mes préoccupations : « Écoute, ton retard affecte l’ensemble des stagiaires. Nous avons tous convenu, en début de stage, d’adopter certaines règles de vie pour garantir le bon déroulement de notre formation. »
Je lui explique que s’il continue à ne pas s’adapter à l’heure d’arrivée convenue, je n’aurai d’autre choix que de commencer nos sessions à l’heure prévue, sans me soucier des désagréments que cela pourrait lui causer. Cela fait partie de notre engagement collectif, et j’espère sincèrement qu’il comprendra l’importance de sa présence à l’heure.
Il y a un stagiaire dans le groupe qui reste dans l’ombre. Quoi qu’il arrive, il n’intervient jamais, que ce soit pendant les discussions ou lors des travaux de groupe. Ses camarades échangent avec enthousiasme, partagent leurs idées et s’impliquent, mais lui reste silencieux, observant tout en gardant ses pensées pour lui. C’est comme s’il était invisible, et je ne peux m’empêcher de me demander ce qui se passe dans son esprit. Est-ce la timidité qui le retient ? Pourquoi ne s’exprime-t-il pas alors que chacun tente de créer un environnement d’apprentissage collaboratif
Je décide de prendre ce stagiaire à part, pour lui parler en tête-à-tête. Je m’approche de lui avec un sourire et lui demande doucement s’il éprouve des difficultés. Je veux comprendre ce qui l’empêche de s’investir dans la formation.
Je l’encourage à s’impliquer davantage, à partager ses idées et à participer activement aux discussions. « Cette formation est une opportunité pour toi », lui dis-je. Mais s’il vient simplement ici pour se reposer, sans aucune intention de s’engager, je sais que je devrai le signaler au syndicat ou à l’organisme qui l’a inscrit. Ce ne serait pas juste pour ceux qui désirent vraiment apprendre et tirer profit de cette expérience.
L’un des stagiaires exprime un malaise qui ne passe pas inaperçu. Ses attentes ne correspondent pas du tout aux contenus de la formation, et cela se ressent. Il affiche régulièrement un air désintéressé et, pour ajouter à cela, il commence à perturber le groupe par ses commentaires sarcastiques et ses interruptions. À chaque fois que le sujet dévie un peu de ce qu’il espérait, il laisse échapper un soupir exaspéré, au grand désarroi de ses camarades qui peinent à rester concentrés. L’atmosphère devient tendue, et je sens qu’il est urgent d’intervenir pour ramener tout le monde sur la voie d’un apprentissage constructif.
Je ressens qu’il est essentiel de m’entretenir avec lui en dehors des heures de formation, peut-être pendant les pauses ou durant le déjeuner. J’ai besoin de comprendre s’il est prêt à poursuivre le stage sans perturber le déroulement de nos activités. Si c’est le cas, je pourrai alors adopter une attitude bienveillante, lui témoignant de ma reconnaissance pour ses efforts de participation.
En revanche, si je constate qu’il n’est pas motivé, il faudra aborder avec lui la possibilité qu’il quitte le stage de son propre chef. Bien sûr, je veux que cette exclusion demeure une mesure exceptionnelle, réservée uniquement aux situations vraiment critiques. Mon objectif est d’aider chacun à tirer le meilleur parti de cette expérience, y compris lui.
Il y a un stagiaire dans notre groupe qui semble convaincu de tout savoir sur les thématiques que nous abordons. À chaque intervention, il ne peut s’empêcher de couper la parole aux formateurs, affichant un air satisfait comme s’il était le seul à détenir la vérité. Sa manière de remettre en question leurs propos, souvent avec un ton condescendant, crée une atmosphère tendue dans la salle.
Les intervenants, bien qu’habitués à gérer ce genre de situation, sont visiblement déstabilisés par ses provocations. Je sens que cette dynamique perturbe le groupe et détourne l’attention de l’objectif principal de notre formation. Il est urgent de trouver un moyen de rétablir l’équilibre et de rappeler à tous que l’échange d’idées est précieux, mais que le respect est primordial.
Je décide de prévenir les intervenants de la situation préoccupante avec ce stagiaire qui a tendance à monopoliser la parole. Je leur fais part de mes inquiétudes, afin qu’ils puissent garder un œil sur lui pendant les discussions. Lors des sessions, je veille à créer un espace où chaque voix peut se faire entendre.
« N’hésitez pas à prendre la parole ! » encourage-je les autres stagiaires, essayant de briser le silence qui s’est installé. Je veux qu’ils se sentent libres de s’exprimer et de partager leurs perspectives. Lors des débats, je m’assure que chacun ait l’opportunité de contribuer, renforçant l’idée que chaque membre du groupe compte.
Enfin, je propose une idée pour diversifier les échanges : à chaque nouvelle tâche, que ce soit en binôme ou en groupe, nous changerons de rapporteur. Cela permet de favoriser la participation de tous et d’éviter qu’une seule personne ne prenne le devant de la scène. J’espère que ces ajustements encourageront un dialogue plus équilibré et enrichissant pour chacun.
Il y a dans notre groupe un ou plusieurs stagiaires qui semblent réfractaires au contenu revendicatif de la CGT, qui est pourtant central à notre formation. Profitant de cette plateforme, ils tentent de faire valoir leurs propres idées et revendications, qui ne correspondent pas toujours aux repères et propositions présentés par la CGT.
Lorsque des sujets sont abordés, je les vois s’animer, se levés et défendre avec passion leurs points de vue, tout en détournant l’attention des objectifs initiaux de notre stage. Cette dynamique crée un climat tendu, où il devient difficile de maintenir le cap sur les enjeux qui nous ont réunis. Je sais qu’il est crucial de recentrer les discussions pour qu’elles ne s’éloignent pas des fondements sur lesquels nous avons tous accepté de travailler.
Au cœur des débats, je veille à laisser les autres stagiaires s’exprimer. J’encourage chaque voix, car je crois fermement que chaque opinion compte, même lorsque certains se retrouvent en minorité. Lorsqu’il le faut, je n’hésite pas à rappeler les fondamentaux du contenu revendicatif, en m’appuyant sur les statuts et les orientations qui ont été votés et approuvés.
Je leur explique que chaque formation CGT s’inscrit dans une démarche revendicative, validée par nos congrès et les organes de direction qui nous guident. C’est essentiel ! Je souligne aussi que la formation syndicale n’a pas pour vocation de se substituer aux véritables débats où se prennent les décisions et orientations qui nous concernent tous. Mon but est d’aligner nos échanges sur cette réalité, afin de garantir la cohérence de notre démarche collective.
Deux stagiaires semblent constamment en désaccord, s’opposant sans relâche sur une variété de sujets. Leurs tensions créent une atmosphère électrique au sein du groupe. À chaque échange, on peut sentir la montée des émotions, les regards échangés pleins de défi, et les voix qui s’élèvent, témoignant de leur frustration mutuelle.
Leurs désaccords ne sont pas seulement des simples divergences d’opinion ; ils deviennent presque personnels, rendant les discussions nerveuses et fatigantes pour tous. Je réalise qu’il est impératif d’intervenir pour désamorcer cette situation avant qu’elle ne se transforme en un véritable obstacle à l’apprentissage. Je prends alors un moment pour les réunir et leur rappeler l’importance de la coopération et du respect mutuel, en leur proposant de discuter calmement de leurs différents points de vue dans un cadre constructif.
Je veille à ce que le respect mutuel soit la règle d’or dans toutes nos interactions, même en cas de désaccord. Je les encourage à discuter en dehors du stage, leur offrant ainsi l’opportunité de mieux se comprendre. Prendre le temps de dialoguer loin du cadre formel pourrait les aider à apaiser leurs tensions.
Si le conflit persiste malgré cela, je fais tout pour éviter de les mettre dans le même groupe, encore moins dans le même binôme. Je sais que cette précaution est essentielle pour maintenir une atmosphère propice à l’apprentissage pour tous. Mon objectif est de favoriser un environnement harmonieux où chacun se sente libre de s’exprimer sans risquer d’être confronté à une nouvelle dispute.
Un stagiaire, visiblement mal à l’aise, se tient à l’écart du groupe, le regard fuyant. Il a du mal à établir des échanges avec les autres, et je peux sentir son malaise grandissant à chaque séance. Son visage trahit une profonde frustration, et il finit par exprimer son désir de quitter le stage.
Je décide d’aller vers lui pour comprendre ce qui se passe. Lors de notre conversation, je lui demande ce qui le gêne et ce qui pourrait lui permettre de se sentir plus à l’aise. Mon objectif est de lui montrer qu’il a sa place parmi nous et que chaque voix compte. Je lui propose également des solutions, comme travailler en binôme avec une personne plus douce ou participer à des activités qui favorisent l’interaction.
Je veux qu’il sache que quitter n’est pas la seule option. Après tout, chaque parcours est unique, et il mérite de trouver sa place dans cette aventure
Un stagiaire a tenu des propos racistes, homophobes, ou sexistes, que ce soit durant les échanges pendant le stage ou dans des discussions en dehors de la formation. Plusieurs stagiaires, préoccupés par ces attitudes inacceptables, sont venus me voir pour m’alerter.
Je ressens une profonde inquiétude à l’idée que de telles idées puissent se propager dans notre groupe. Je prends immédiatement la situation au sérieux. Il est crucial de rappeler à tous que le respect, la tolérance et l’inclusion sont des valeurs fondamentales de notre syndicat. J’organise une réunion afin de discuter de ces comportements et d’affirmer notre engagement envers un environnement sûr et respectueux pour chacun. Je veux m’assurer que chacun se sente écouté et soutenu dans cette démarche.
Les débats s’emballent et partent dans toutes les directions, rendant la situation difficile à gérer. Les idées fusent, et chacun semble vouloir exprimer ses pensées sans vraiment se soucier du fil de la discussion. L’atmosphère devient confuse, et je sens que certains stagiaires commencent à perdre le fil des échanges.
Pour rétablir l’ordre et recentrer le débat, je prends une grande inspiration et décide de prendre la parole. Je rappelle à tous l’importance de rester à l’écoute et de respecter le temps de parole de chacun. Ensuite, je propose de revenir aux sujets principaux, en établissant quelques règles simples pour guider nos échanges. Mon objectif est de créer un cadre plus structuré, où les idées peuvent circuler de manière constructive, sans se perdre dans la mêlée. Je souhaite que chacun se sente compris et valorisé, tout en maintenant notre cap sur les thèmes qui nous rassemblent.
Un stagiaire semble avoir des problèmes d’alcoolisme, ce qui impacte fortement sa participation.
Le matin, il apparaît un peu éteint, les yeux parfois ternes, et son attitude générale donne l’impression qu’il a du mal à se mettre en route.
L’après-midi, la situation ne s’améliore pas. Il peine à se concentrer, distrait par des pensées floues et un manque d’énergie. Lorsque j’observe cela, je ressens une profonde compassion pour lui. Il est évident que cette lutte le pèse, et je me demande comment je peux l’aider.
Après une réflexion, je décide d’aborder le sujet avec délicatesse. Je lui propose un moment de discussion en tête-à-tête, un espace où il pourrait se sentir en sécurité pour parler de ses difficultés. Mon souhait est de lui offrir le soutien nécessaire, tout en lui faisant comprendre qu’il n’est pas seul dans cette épreuve et qu’il existe des ressources susceptibles de l’aider à surmonter ses défis.
Pour enrichir la réflexion collective, je peux poser cette question aux stagiaires : « Maintenant que nous sommes arrivés à la fin de ce stage, quelles situations et quelles difficultés vous inquiètent le plus ? » Cette invitation à la réflexion ouvre la porte à des échanges riches et variés.
De plus, j’ai tout intérêt à partager des défis que j’ai moi-même rencontrés et à expliquer comment j’ai su les surmonter. Ce partage d’expériences crée un climat de confiance et de solidarité, encourageant chacun à s’exprimer.
Il est essentiel de garder à l’esprit qu’il n’existe pas une seule solution à un problème. Je recommande vivement d’échanger avec mes collègues pour dénicher la réponse la plus appropriée à chaque situation. La plupart des solutions émergent de ces échanges, et parfois, les stagiaires eux-mêmes peuvent apporter des idées précieuses.
En fin de compte, ce sont mes interventions, ainsi que ma capacité à gérer le groupe, qui permettent de résoudre les problèmes. Ainsi, pour trouver une solution, je vais suivre le triptyque : Détecter → Adapter → Remédier. À moi de jouer !
CONCLUSION
En conclusion, ma semaine de formation à Saint Denis de la Réunion a été une véritable odyssée humaine, marquée par des rencontres inoubliables et des défis surmontés. En arpentant les rues vibrantes de cette île aux mille couleurs, j’ai été profondément touché par la générosité et l’entraide des habitants. Leur esprit solidaire, hérité d’une histoire marquée par l’esclavagisme, résonne encore dans chaque geste, chaque sourire échangé.
Bien que le créole réunionnais ait parfois constitué un obstacle, j’ai appris à apprécier la richesse de cette langue, à travers des échanges chaleureux où l’on m’a patiemment expliqué les subtilités des expressions locales. Chaque mot compris était une victoire, un pas de plus vers l’intégration dans cette communauté accueillante.
Ainsi, cette semaine ne fut pas seulement une formation professionnelle, mais un véritable voyage au cœur de l’humanité, où la résilience de l’histoire rencontre la beauté des liens tissés aujourd’hui. Les défis rencontrés, qu’ils soient linguistiques ou culturels, se sont transformés en autant d’opportunités d’apprentissage et de partage, ancrant en moi un souvenir indélébile de cette île où le passé et le présent se mêlent avec tant de grâce.
Dès le lundi matin, alors que le soleil caressait doucement les façades colorées de Saint Denis, je me suis installé dans la salle de formation, prêt à plonger dans une nouvelle aventure d’apprentissage. L’atmosphère était prometteuse, empreinte d’une énergie collective. Cependant, à partir de 11 heures, un petit chaos s’est installé. La porte s’ouvrait et se refermait à un rythme effréné, comme un ballet sans fin. Des collègues entraient et sortaient, apportant avec eux le bruit de la vie et les échos de conversations animées.
Au début, cela m’a déstabilisé. Les allers-retours incessants, dus au traiteur qui venait livrer le repas du midi, perturbaient ma concentration et brisaient le fil de mes pensées. Mais très vite, j’ai réalisé que cette agitation faisait partie intégrante de l’expérience. La salle de formation ne servait pas seulement à l’apprentissage, mais aussi à la convivialité des pauses déjeuner. Chaque personne qui entrait représentait une nouvelle histoire, un nouvel échange potentiel. Les visages familiers se croisaient, des rires éclataient, et des discussions passionnantes prenaient vie dans ce va-et-vient incessant.
Face à cette effervescence, j’ai décidé de m’adapter. J’ai commencé à voir la salle non pas comme un simple espace de travail, mais comme un carrefour d’idées et de cultures. Chaque interruption devenait une occasion d’apprendre quelque chose de nouveau, de partager un instant de convivialité. Les allers-retours du traiteur, loin de me distraire, sont devenus une source d’inspiration.
Finalement, ce changement de salle, loin d’être un désavantage, a ajouté une dimension vivante à ma formation. J’ai réalisé que, tout comme dans cette salle, la vie est un perpétuel mouvement, un échange constant d’énergie et de connaissances. Ainsi, ma semaine a pris une tournure dynamique, pleine de surprises et de rencontres enrichissantes, marquant le début d’un voyage mémorable au cœur de l’apprentissage.
Ce changement de salle a rapidement engendré un autre souci. Les stagiaires, ayant des responsabilités syndicales élevées au sein de la confédération de la CGTR, étaient constamment sollicités. Même s’ils avaient mis leurs téléphones en mode silencieux, le doux vrombissement des notifications résonnait dans l’air.
Face à cette pression, certains apprenants se levaient fréquemment, s’excusant d’un signe de tête, et quittaient la salle pour se rendre à leurs bureaux confédéraux, tout proches. Là-bas, ils s’engageaient dans des discussions cruciales avec des salariés en détresse, traitant des problèmes pressants sur le terrain. Chaque départ transformait le cours de la session, rappelant à tous que l’apprentissage ici était indissociable de la réalité du monde syndical.
Cette dynamique enrichissait formellement les échanges, mais elle créait également un va-et-vient qui trouble l’atmosphère studieuse. La salle devenait un carrefour d’idées, où le côté professionnel et pédagogique se mêlait de manière vibrante et parfois chaotique.
C’est un défi que je rencontre régulièrement. Quand j’anime une formation en métropole dans les locaux des Union Locales, des Union Départementale et des Fédérales, la proximité des bureaux des secrétaires entraîne un va-et-vient incessant. Les allées et venues créent une ambiance dynamique, mais aussi quelque peu chaotique, rendant parfois la concentration difficile.
Je suis convaincu qu’il est préférable, dans la mesure du possible, d’assurer toutes les formations dans des locaux externes à nos institutions. Notre site de formation à Courcelles-sur-Yvette, par exemple, est véritablement adapté à l’organisation de toutes les formations syndicales. Loin des distractions de bureau, cet espace permet de se plonger pleinement dans l’apprentissage et d’enrichir nos échanges sans interruptions. Chaque session devient alors une véritable immersion, un moment privilégié de partage et de réflexion.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Linda et à toute l’équipe de la CGTR pour leur accueil chaleureux et leurs attentions si délicates. Recevoir ces présents, non seulement pour moi mais aussi pour mon épouse, m’a profondément touché et a illuminé cette expérience. Un grand merci également à Antoine, Pierre et Mariannick pour m’avoir offert l’opportunité d’animer cette formation. Votre confiance et votre soutien ont été des sources d’inspiration et ont rendu ce moment encore plus mémorable. Je suis sincèrement reconnaissant de faire partie de cette belle aventure collective.